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FAQ du blog

Questionnez, questionnez

Est ce qu’on peut être psycholucide sans être psychologue ?

Tout le monde peut l’être à différents degrés. Etre psycholucide, c’est à dire exercer sa pensée critique tout en faisant preuve de psychologie, demande au moins ces deux qualités, ouverture et souplesse. Etre ouvert car il s’agit d’aller à la rencontre des croyances des autres et non imposer les siennes, et être souple parce que l’esprit humain est tout sauf raisonnable. Il est en effet bien illusoire de croire que c’est en rationalisant de manière rigide que l’on change quoique ce soit chez quelqu’un, à commencer par soi !

Et si soi c’est en tant que thérapeute, c’est à dire en tant que professionnel du soin, c’est à dire pour soigner des personnes souffrantes, alors il faudrait redoubler de vigilance concernant nos méthodes de soin pour utiliser ce qui marche au delà de l’effet placebo. Il ne faudrait pas trop compter sur le patient pour démêler le vrai du faux, attendre qu’il sache ce qui est bon pour lui ou pas, non pas parce qu’il n’aurait pas assez de jugeote ou serait naïf mais parce qu’il n’est pas venu pour ça. En effet, s’il ne jouait pas le jeu, s’il ne faisait pas confiance un minimum au savoir de celui qu’il vient voir, s’il n’avait pas besoin de quelqu’un d’autre que lui-même pour aller mieux, alors il ne serait tout simplement pas venu consulter.

Qui sont ces “illusionneurs” ?

C’est comme cela que je nomme les personnes qui diffusent des illusions (en général les leurs) en les faisant passer pour des réalités, parfois avec force médiatique. A différencier des illusionnistes dont le métier est de faire du spectacle et de tromper des gens qui y consentent par curiosité et amusement.

Les “psillusionneurs” sont de la même famille. Non spécialistes du domaine de la psychologie ils remettent en doute son utilité et ses savoirs scientifiques au profit unique de croyances personnelles, populaires, spirituelles ou ésotériques. Certains font commerce de pratiques pseudo-thérapeutiques tout en sachant, au moins a minima, qu’ils diffusent un savoir fondé sur l’irrationnel ou juste sur le ressenti et l’intuition.

Pourquoi Scooby Doo ?

Parce que ce sont les premiers sceptiques, debunkers, zététiciens que je connaisse ! Et que je les aime bien car ceux là restent ouverts d’esprit. “Il y a des fantômes sur cette île ? Qu’à cela ne tienne ! Allons vérifier !”

C’est un blog illustré ici, personnel, sérieux mais qui se veut léger. Les thèmes abordés peuvent être quelque peu complexes mais je ferai mon maximum pour vous éclairer (à ma propre lanterne). D’autres lanternes vous serons sans doute utiles dans les champs de la psychologie sociale, la psychiatrie, la neurophysiologie, la linguistique, la philosophie ou les sciences physiques.

Quel est l’intérêt de vérifier si ce que l’on croit correspond à la réalité ou pas ?

Une croyance n’est ni vraie ni fausse en soi, elle peut néanmoins être mauvaise dans le sens de handicapante. D’où l’intérêt de se questionner sur l’origine de nos certitudes.

Imaginez que vous naviguiez dans le brouillard à l’aide d’une boussole qui n’indique pas le nord mais vous ne le savez pas, et vous continuez sur votre trajectoire, confiant, alors que vous déviez de plus en plus de votre cap. Si vous ne réalisez pas que vous n’allez pas dans la bonne direction, vous pouvez vous retrouver bien loin de votre port d’attache tout en entraînant ceux qui vous ont suivis sur ce bateau. Après avoir fait tant de chemin, vous pouvez même être certains d’être arrivés à destination et vous y plaire tellement que, même si l’on vous prouve par A + B que vous n’êtes pas au bon endroit, vous camperez sur vos positions.

Moralité : attention à nos croyances les plus installées en nous !

Et parce que je me méfie de mes propres certitudes je confronte mes écrits aux spécialistes de mon entourage dans les domaines que je viens de citer plus haut.

Comment savoir si une idée est nuisible ou pas ?

Elle ne serait pas nuisible en elle-même si elle n’induisait pas des émotions et des comportements inadaptés dans un contexte donné. Ce sont donc ces derniers qu’il faudrait regarder de plus près afin de nous questionner sur leur bien-fondé.

Doit-on changer les croyances d’une personne?

En fait, la question n’est pas de savoir si l’on doit mais plutôt si l’on peut changer la croyance de quelqu’un. Car au final, nous sommes les seuls à pouvoir opérer un tel changement dans l’intimité de nos propres processus mentaux et affectifs.

Au mieux, nous pouvons toujours essayer d’infléchir les idées arrêtées d’une personne qui nous paraît en danger ou tout simplement qui nous pose des problèmes. Mais il y a des méthodes pour cela. Ne serait-ce que pour comprendre que faire réfléchir quelqu’un sur ses croyances ce n’est pas la même chose que raisonner quelqu’un dans le sens de lui faire entendre raison, notre raison qui plus est.

Et si c’est quelqu’un qui porte des discours faux, prosélytes voire préjudiciables, alors là je vous souhaite bon courage si vous vous embarquez dans une guerre de point de vue.

Et la magie dans tout ça ?

Justement, être psycholucide c’est avant tout s’efforcer de bien délimiter la frontière entre l’imaginaire et la vie réelle. Car au fond, la vocation de l’imaginaire n’est pas de devenir illusion mais de laisser s’exprimer notre créativité, notre sensibilité et notre fantaisie !

Pourquoi croyez-vous que je prends de la tisane elfique le matin ?